A quelques mois de sa retraite, Mohamed n’a aucune envie de partir. L’idée de quitter l’atelier où il a travaillé toute sa vie depuis qu’il a quitté le bled, le contrarie profondément. Aussi commence-t-il à faire le bilan de sa vie afin de chasser le malaise diffus qui l’envahit. Le jour fatal arrive enfin. Il prend la route de son village natal au Maroc, pour aller y construire le seul rêve qui lui reste : une maison, où toute sa famille pourra venir “vivre heureux”. Quand elle lui semble prête, il décide d’inviter ses enfants pour une grande fête... Écrivain franco-marocain, Tahar Ben Jelloun publie un premier recueil de poésie en 1972, puis collabore régulièrement au journal Le Monde. Il écrit l’année suivante son premier roman, Harrouda (Denoël, 1973). Il est l’auteur de dizaines d’ouvrages, dans presque tous les genres parmi lesquels : L’écrivain public (Seuil, 1983), La remontée des cendres (Seuil, 1991), Le racisme expliqué à ma fille (Seuil, 1998)... Il obtient le Prix Goncourt pour La Nuit sacrée en 1987 (Éditions Seuil).